Le théâtre, reflet ou catalyseur des maux de la société ? «Le théâtre est le reflet de la société» est une des affirmations les plus répandues en définition de cet art vivant qui se veut émanant de sa société et s’adressant à elle organiquement. Cette affirmation sous-entend qu’une des fonctions du théâtre est d’offrir à sa cité son miroir le plus fidèle afin qu’elle s’y regarde et s’y identifie dans une distance de convention qui lui permettra de se critiquer et ainsi s’améliorer. Notre théâtre a été toujours là, dans des tentations désespérées parfois, pour réveiller la cité de sa torpeur causée par les manipulations successives, afin de lui refléter son image, parfois trop hideuse, et jouer ainsi sa fonction de miroir de sa société. Mais le théâtre, avant de faire cette fonction, se doit de jouer le catalyseur des maux de sa société afin de bien mener sa mission. Dans notre société, qui ne manque pas de maux, notre théâtre avait déjà, avant le covid, du pain sur la planche, et peinait déjà à savoir où diriger son attention. Vu la complication de la situation sanitaire, et la détermination des organisateurs à défendre l’action culturelle et théâtrale, la “Semaine pour le théâtre tunisien” aura lieu malgré tout, mais avec un décalage d’une semaine et l’outil numérique sera une alternative pour honorer les engagements auprès du public, des professionnels et des artistes. “Là où tu seras, le théâtre sera là !” est le slogan choisi pour inciter le public à suivre la production tunisienne de chez lui du 22 au 28 mai en toute sécurité en streaming sur nos pages : https://www.facebook.com/JTCTunisie Une année difficile pour les arts de la scène et pour la culture en général. La pandémie ne cesse de bloquer les horizons et de fermer les espaces pour réduire toute activité culturelle au silence. Quand on dit activité culturelle, cela ne signifie pas uniquement divertissement, bien-être et festivités et partage de bons moments de spectacles. Ou tout ce qui peut s’apparenter dans certains esprits à du luxe et du dérisoire. Mais le secteur artistique et culturel, toutes spécialités confondues, est une activité vitale pour ceux qui l’exercent. Cela fait plus d’une année que tous les professionnels du secteur vivent dans une extrême précarité, dans une pratique aléatoire et irrégulière de leur métier.
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u la complication de la situation sanitaire, et la détermination des organisateurs à défendre l’action culturelle et théâtrale, la “Semaine pour le théâtre tunisien” aura lieu malgré tout, mais avec un décalage d’une semaine et l’outil numérique sera une alternative pour honorer les engagements auprès du public, des professionnels et des artistes. “Là où tu seras, le théâtre sera là !” est le slogan choisi pour inciter le public à suivre la production tunisienne de chez lui du 22 au 28 mai en toute sécurité en streaming sur nos pages : https://www.facebook.com/JTCTunisie Une année difficile pour les arts de la scène et pour la culture en général. La pandémie ne cesse de bloquer les horizons et de fermer les espaces pour réduire toute activité culturelle au silence. Quand on dit activité culturelle, cela ne signifie pas uniquement divertissement, bien-être et festivités et partage de bons moments de spectacles. Ou tout ce qui peut s’apparenter dans certains esprits à du luxe et du dérisoire. Mais le secteur artistique et culturel, toutes spécialités confondues, est une activité vitale pour ceux qui l’exercent. Cela fait plus d’une année que tous les professionnels du secteur vivent dans une extrême précarité, dans une pratique aléatoire et irrégulière de leur métier. Dans ce marasme total, les différentes structures du paysage culturel, publiques et privées essayent, tant bien que mal, à s’adapter à cette situation changeante, à chercher des brèches, des possibilités et des alternatives aux différentes annulations des rendez-vous manqués, et qui laissent, en plus d’une grande amertume, une opportunité de travail perdue.
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Parallèlement à ce programme dédié au quatrième art, la Cinémathèque propose dans sa section «Découverte» les films français, «Le sel des larmes» de Philippe Garre et «The last hillbilly» de Thomas Jenkoe et Diane Sara Bouzgarrou, sortis en 2020, ainsi que «Le train du sel et du sucre» de Licínio Azevedo. Les Journées théâtrales de Carthage, dont la 22e édition a démarré le 4 décembre 2021, viennent redonner vie aux planches et murs des salles et autres espaces de spectacles de Tunis. Pour être de la fête et continuer à raviver cette flamme théâtrale, la Cinémathèque tunisienne propose, du 8 au 18 décembre 2021, un programme cinématographique sur et autour du 4e art. Intitulé «Le cinéma fête le théâtre», ce cycle de films démarre aujourd’hui avec «Shakespeare in love», la biographie romantique aux sept Oscars, de John Madden. On fêtera, bien entendu, le Théâtre tunisien à travers les films : le cultissime «La noce» du Nouveau Théâtre de Tunis, réalisé en 1978 par Fadhel Jaïbi et Fadhel Jaziri. Le film est une adaptation de la pièce de théâtre éponyme représentée en 1976, elle-même inspirée de «La Noce chez les petits-bourgeois» de Bertolt Brecht. Sans oublier l’ «Hommage à Noureddine Ben Aziza» à travers la pièce « «Attarbii wa Tadwir» de Ezzedine El Madani ( Captation de Habib Mselmani, 1984), «Sois mon amie» de Naceur Ktari (2000), La pièce «Ghasselet el Noueder» du Nouveau Théâtre de Tunis (Captation de Slah Eddine Essid, 1980) et «Narcisse» de Sonia Chemkhi (2015). Au menu, également, trois productions américaines, «Un tramway Nommé Désir» d’Elia Kazan (1951), une adaptation de la pièce éponyme de Tennessee Williams qu’Elia Kazan avait déjà mise en scène à Broadway quelques années plus tôt, en gardant Marlon Brando dans le rôle-titre, le propulsant au rang d’acteur phare. Encore du Tennessee Williams avec «La Chatte sur un toit brûlant» signé Richard Brooks, d’après la pièce de théâtre éponyme créée à Broadway en 1955 dans une mise en scène d’Elia Kazan. «Looking for Richard», un film documentaire américain réalisé par Al Pacino et sorti en 1996. En shakespearien convaincu, Al Pacino, qui a déjà incarné par deux fois la pièce la plus populaire du dramaturge, «Richard III», s’interroge avec humour et passion sur l’art et la manière d’aborder un tel rôle et entraîne le public dans les coulisses de son théâtre intime pour partager avec lui sa passion de comédien.
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